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15 avril 2020

Jeudi 16 Avril 2020 « Notre-Dame de Paris un an déjà »

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Cette tragédie l’année dernière était un signe pour nous annoncer la catastrophe mondiale que nous vivons actuellement avec la pandémie de « COVID-19 ». Le sinistre se déclare le mercredi 15 avril 2019 en début de soirée à l'intérieur de la charpente de la cathédrale et prend rapidement une grande ampleur. Les flammes détruisent intégralement la flèche, les toitures de la nef et du transept et la charpente. En s'effondrant, la flèche provoque l'écroulement de la voûte de la croisée du transept, d'une partie de celle du bras nord et de celle d'une travée de la nef. L'intervention héroïque de centaines de pompiers de la prestigieuse Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, jusqu'au lever du jour du jeudi 16 avril 2019, permet de sauver la structure globale de l'édifice et d'épargner les deux tours, ainsi que la façade occidentale, le trésor et l'essentiel des œuvres d'art de la cathédrale. Il s'agit du plus important sinistre subi par la cathédrale depuis sa construction. Comme vous savez depuis 2013 je me suis fortement éloigné de la religion catholique. A 54 ans j’étais en total désaccord avec les propos du pape sur l’avortement et la gestion de la surnatalité sur la planète. L’intolérance de la communauté catholique lors du débat au parlement sur la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe en France. Par hasard j’étais à Paris lors d’une manifestation de la Manif pour tous et j’ai assisté au lynchage d’un jeune homosexuel par d’autres jeunes arborant l’insigne des guides et scouts d’Europe. L’image d’une telle violence barbare sur un autre jeune commis par ces jeunes Versaillais m’a éloigné pour toujours de la communauté catholique. Les scandales de la pédophilie des prêtres dans l'Église catholique mon fait totalement larguer les amarres avec la religion. Pourtant j’ai été baptisé, j'ai fait ma communion et j’ai eu ma confirmation. Aujourd’hui je ne me considère pas comme un athée, je suis plutôt comme Voltaire un déiste ou théiste (Le théisme est une conception qui affirme l'existence d'un Dieu à la fois personnel, unique et cause du monde. Le théisme n'est pas nécessairement religieux, sauf dans les cas où la relation de l'homme avec Dieu passe par des intermédiaires. Selon le théisme philosophique, Dieu régit l'univers directement). La malédiction du coronavirus que nous vivons actuellement est un peu la revanche des animaux sur les humains. En Chine la surpopulation pousse à détruire les forêts primaires parce que les Chinois y construisent des gares et des trains. Ces trains, qui traversent la jungle sans aucune précaution sanitaire, peuvent devenir le vecteur de maladies parasitaires ou virales et les transporter à travers la Chine. On maltraite les écosystèmes. Les chauves-souris constituent-elles un foyer de virus privilégié certainement. En pleine psychose collective autour de l’épidémie de Coronavirus, les chauves-souris sont revenues sur le devant de la scène épidémiologique, étant accusées une nouvelle fois d’être le réservoir de ce nouveau virus qui a franchi la barrière des espèces, après tant d’autres, le SRAS, mais aussi la fièvre hémorragique Ebola, Marburg et j’en passe. Les chauves-souris sont pourtant un maillage essentiel de la biodiversité, un groupe extrêmement diversifié et nombreux puisqu’elles représentent à elles seules un cinquième des mammifères du globe et sont aujourd’hui, comme tant d’autres, menacées par les activités humaines et la destruction de leur habitat. Les chauves-souris sont apparues il y a environ 60 millions d’années, les 1.400 espèces de chiroptères connues à ce jour constituent à elles-seules un cinquième des mammifères, groupe le plus important après les rongeurs. Douées d’une longévité étonnante pour des petits mammifères, certaines chauves-souris peuvent vivre plus de 40 ans. Du fait de leur mode de vie grégaire et de leurs capacités immunitaires, les chauves-souris constituent un foyer privilégié de certains virus, dont les coronavirus SRAS, Mers-Cov et 2019-nCov. Les effectifs de chauves-souris sont en baisse constante depuis plusieurs décennies pour de nombreuses raisons (chute du nombre d’insectes, pollution lumineuse, perte d’habitat entre autres). Le point de départ de cette pandémie, c’est un marché ouvert de Wuhan dans lequel s’accumulent des animaux sauvages, serpents, chauves-souris, pangolins, conservés dans des caisses en osier. En Chine, ces animaux sont achetés pour la fête du Rat. Ils coûtent assez cher et ce sont des aliments de choix. Sur ce marché, ils sont touchés par les vendeurs, dépecés, alors qu’ils sont maculés d’urine et que les tiques et les moustiques font une sorte de nuage autour de ces pauvres animaux, par milliers. Ces conditions ont fait que quelques animaux infectés ont forcément infecté d’autres animaux en quelques jours. On peut faire l’hypothèse qu’un vendeur s’est blessé ou a touché des urines contaminantes avant de porter la main à son visage. Et c’est parti ! Ce qui me frappe toujours, c’est l’indifférence au point de départ. Comme si la société ne s’intéressait qu’au point d’arrivée : le vaccin, les traitements, la réanimation. Mais pour que cela ne recommence pas, il faudrait considérer que le point de départ est vital. Or c’est impressionnant de voir à quel point on le néglige. L’indifférence aux marchés d’animaux sauvages dans le monde est dramatique. On dit que ces marchés rapportent autant d’argent que le marché de la drogue. Au Mexique, il y a un tel trafic que les douaniers retrouvent même des pangolins dans des valises.

 

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C’est exactement comme le travail qui reste à faire sur les chauves-souris. Elles sont elles-mêmes porteuses d’une trentaine de coronavirus ! Il faut que l’on mène des travaux sur ces animaux. Evidemment, ce n’est pas très facile : aller dans des grottes, bien protégé, prendre des vipères, des pangolins, des fourmis, regarder les virus qu’ils hébergent, ce sont des travaux ingrats et souvent méprisés par les laboratoires. Les chercheurs disent : 'Nous préférons travailler dans le laboratoire de biologie moléculaire avec nos cagoules de cosmonautes. Aller dans la jungle, ramener des moustiques, c’est dangereux. Pourtant, ce sont de très loin les pistes essentielles. Par ailleurs, on sait que ces épidémies vont recommencer dans les années à venir de façon répétée si on n’interdit pas définitivement le trafic d’animaux sauvages. Cela devrait être criminalisé comme une vente de cocaïne à l’air libre. Il faudrait punir ce crime de prison. Je pense aussi à ces élevages de poulet ou de porc en batterie que l’on trouve en Chine. Ils donnent chaque année de nouvelles crises grippales à partir de virus d’origine aviaire. Rassembler comme cela des animaux, ce n’est pas sérieux. C’est comme si l’art vétérinaire et l’art médical humain n’avaient aucun rapport. L’origine de l’épidémie devrait être l’objet d’une mobilisation internationale majeure. Lorsque les chauves-souris sont accrochées dans les grottes et meurent, elles tombent par terre et leurs cadavres sont dévorés par les serpents. C’est toute cette chaîne de contamination qu’il faut explorer. Les réservoirs de virus les plus dangereux sont probablement les serpents, car ce sont eux qui se nourrissent perpétuellement des chauves-souris, elles-mêmes porteuses des coronavirus. Il se pourrait donc que les serpents hébergent ces virus en permanence. Mais c’est justement cela qu’il faut savoir et vérifier. Il faudrait donc que des chercheurs capturent des chauves-souris, mais aussi qu'ils fassent le même travail sur les fourmis, les civettes, les pangolins et essayent de comprendre leur tolérance au virus. C’est un peu ingrat, mais essentiel. Sur place, les grottes sont de plus en plus accessibles. Les humains ont donc tendance à s'approcher des lieux d'habitation des chauves-souris, qui sont de surcroît des aliments très recherchés. Les hommes construisent aussi désormais des parcs d’arbres à fruit tout près de ces grottes parce qu’il n’y a plus d’arbres en raison de la déforestation. Les habitants ont l’impression qu’ils peuvent gagner des territoires, comme en Amazonie. Et ils construisent donc des zones agricoles toutes proches de zones de réservoir de virus extrêmement dangereuses. Par ailleurs, si la Chine a interdit le 24 février dernier "totalement et immédiatement" le trafic et la consommation d'animaux sauvages, une législation analogue existe déjà depuis 2003 sans être appliquée réellement par Pékin. Il faut au plus vite mettre en place un tribunal sanitaire international. Après cette pandémie il faudra demander des comptes à la Chine. Les éléments que je vous dévoile ce soir sont l’analyse sur l’origine de la pandémie par le professeur Didier Sicard dans l’émission de France Culture « Il est urgent d'enquêter sur l'origine animale de l'épidémie de Covid-19 ». Prenez soin de vous et des vôtres, meilleures amitiés.

73/ERIC/F1HDE

 

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