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17 octobre 2017

Malte « assassinat de la blogueuse DAPHNE CARUANA GALIZIA »

 

DAPHNE CARUANA GALIZIA

Comme vous savez je connais l’archipel Maltais depuis 28 ans (1989). J’ai souvent évoqué l’île de Malte dans ce blog. Le 24 – 25 – 26 – 29 – 30 et 31 Octobre 2016 déjà j’évoquais un tragique évènement passé sur l’île des chevaliers.  Le 2 juin 2017 je vous relatais l’évasion fiscale et l’immatriculation des avions d’affaires de Claude PERDRIEL en 9H. En 1989 quand j’ai découvert l’île de Malte on retrouvait toute l’influence de la longue colonisation britannique. La dernière fois ou j’ai foulé le sol Maltais en 2003 (14 ans plus tard) j’ai constaté que le flegme britannique avait laissé la place aux magouilles avec leurs proches voisins les mafias siciliennes, napolitaines, Russes. La Libye de Mouammar Kadhafi contournait l'embargo aérien et militaire décidé par l’ONU en 1992 en utilisant le port et l’aéroport de l’île de Malte. On ne trouve à Malte qu’une seule mosquée, cette dernière fut bâtie par la Libye, c’est d’ailleurs l’ex-pouvoir libyen qui soutenait financièrement les dépenses liées aux activités de cette mosquée. En 2000 une forte présence Libyenne circulait sur l’île. Par ailleurs, il est à noter qu’il n’y a sur l’île également qu’une seule école enseignant l’Islam et la langue arabe, laquelle fut également construite et financée par l’ex-pouvoir libyen. Leur station de radiodiffusion internationale « LA VOIX DE LA MEDITERRANEE » était une joint-venture entre les gouvernements maltais et libyens qui contribuaient à hauteur chacun de 180 000 lires par an pour la faire fonctionner. La VOM comptait 12 employés à plein temps, deux employés à temps partiel et quatre représentants libyens. A la fermeture de la station en 2003 le directeur général de la VOM, Richard Muscat avait été soupçonné de malversation. 

 

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Malte, « beau tas de cailloux » selon la formule de l’humoriste anglais B. Shaw, minuscule plateau de rocaille et de foin sec, a acquis au cours de l’histoire une renommée qu’elle doit surtout à sa situation exceptionnelle au cœur de la Méditerranée. Il faut en effet invoquer ici la position géographique unique de cet archipel, placé à la charnière entre le bassin occidental et le bassin oriental de la Méditerranée, à 90 km de la Sicile, à 320 km de Tunis et de Tripoli, à distance égale de Gibraltar et d’Alexandrie. Simultanément verrou, centre de gravité, croisée des chemins, poste avancé, carrefour et point stratégique, les expressions ne manquent pas : Malte est de ces « îles qui, sur le chemin de puissantes routes maritimes, participent aux grandes relations » et qui ont traversé les siècles en jouant un rôle d’escale et de relais. Diversement déclinée, parfois éclipsée, cette fonction spécifique s’est toujours renouvelée, au point de faire de Malte le paradigme du relais en Méditerranée. Si les formes licites du relais maltais sont bien connues, ses formes illicites le sont en revanche beaucoup moins, alors même qu’elles semblent prendre une place grandissante dans l’animation et la logistique des trafics illégaux en Méditerranée, une situation fort embarrassante pour cet État insulaire membre de l’Union européenne. Positionnée sur la ligne de fracture nord-sud entre Europe et Afrique, Malte ajoute aujourd’hui une nouvelle porte à l’Europe du Sud, une porte d’autant plus difficile à surveiller que les trafics de tous ordres prospèrent et se diversifient. Beaucoup de Maltais se sont enrichis avec le trafic d’armes, de drogue et l’organisation du passage sud nord des migrations clandestines, les migrants en provenance d’Afrique du Nord gagnent dans un premier temps l’archipel maltais d’où ils repartent pour la Sicile, soit immédiatement, soit après quelques jours passés à se cacher dans quelque cave exiguë de l’île. On retrouve les camorristes Maltais aujourd’hui à des postes clefs du gouvernement. Daphné avait 53 ans elle se trouvait, comme d’autres journalistes, entre le règne de la loi et ceux qui la violent. Mais elle a également été prise pour cible car elle était la seule personne à le faire. C’est ce qui arrive quand les institutions d’un Etat sont devenues incapables : la dernière personne à rester debout est souvent un journaliste. DAPHNE CARUANA GALIZIA, assassinée lundi dans l’explosion de son véhicule à BIDNIJA dans l’île de Malte. Elle dénonçait sans détour les responsabilités d’un « Etat mafieux » et d’une « culture de l’impunité » érigée en système de gouvernement. DAPHNE était surtout connue pour son blog très populaire dans lequel elle avait révélé plusieurs affaires de corruption, un fléau national à Malte. Ses révélations avaient conduit à des élections anticipées en juin. « Il y a désormais des escrocs partout où vous regardez. La situation est désespérée », écrivait-elle encore une demi-heure avant sa mort sur son blog, où elle répétait ses accusations contre KEITH SCHEMBRI, chef de cabinet du ministre de l’énergie, le qualifiant d’escroc qui use de son influence au gouvernement pour s’enrichir. Un assassinat « qui n’a rien d’ordinaire ». « Comme DAPHNE nous sommes des gens en guerre contre l’Etat et le crime organisé, qui sont devenus indissociables », en écoutant le clown en la personne du premier ministre maltais, Joseph Muscat, dont l’entourage proche a été la cible de violentes attaques de DAPHNE, et qui a dénoncé lundi « un acte barbare » juste après le meurtre de la journaliste qu’il « a passé près d’une décennie à diaboliser et à harceler ». Je vous rappelle que l’île de Malte fut le premier endroit où s’est rendu Nicolas SARKOZY en Mai 2007 après son élection à la présidence de la république Française pour récupérer l’oseille de KADHAFI qui a financé sa campagne électorale.

 

 

Daphne Caruana Galizia ● A Simple Tribute

 

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