La fin de l’AVGAS 100LL sonne le glas aux 600 aéro-clubs de la FFA

Le 8 avril 2022, la Commission européenne a publié le règlement (CE) n°1272/2008, qui traite entre autres de la substance plomb tétraéthyle, contenue dans l’essence Avgas 100LL. Le règlement risque d'interdire l'essence AVGAS 100LL à court terme. Il ne fait aucun doute que l’additif plomb tétraéthyle est toxique. Ce n’est pas pour rien qu’il a été interdit comme additif dans les carburants automobiles il y a plus de 40 ans. 90 % des avions de la flotte d’aviation de tourisme sont des monomoteurs et ont encore besoin d’essence Avgas 100LL. Ils seraient durement touchés par une interdiction de ce carburant. L’autre facteur critique est que le tétraéthyle est désormais produit par un seul fabricant localisé en Grande-Bretagne pour le marché mondial. S’il devait cesser son activité, pour quelque raison que ce soit, l’approvisionnement en essence 100LL ne serait plus garanti. Pour des raisons de santé publique et aussi pour des raisons économiques, l’Avgas 100LL doit effectivement disparaître. Le 1er Mai 2025 la substance plomb tétraéthyle non dilué mélangé dans les carburants aviation sera interdite à cette date en Europe. Je vous rappelle qu’en 2035 nous vivrons le clap de fin pour les voitures thermiques neuves en Europe leur commercialisation sera interdite à cette date. Ceci sonne le glas des 600 aéro-clubs, de la fédération Française Aéronautique. La majeure partie des Aéro-clubs Français qui gère une flotte d’aéronefs vieillissants des ROBIN, JODEL, CESSNA, PIPER construit il y a 30 ans et même 60 ans pour certains. Beaucoup ont fait des frais énormes en équipant leurs vieilles trapanelles de Glass Cockpit, de transpondeur mode S (imposé par l’Agence européenne de la sécurité aérienne EASA et la DGAC Française) et de système de radionavigation par satellites GPS. Beaucoup des Aéro-clubs en manque de trésorerie ne pourront faire leurs transitions vers le Pipistrel Velis Electro qui est un avion léger biplace monomoteur électrique fabriqué par le constructeur d'ULM slovène PIPISTREL. En 2020, il devient le premier avion électrique au monde à recevoir une certification de l'Agence Européenne de la sécurité aérienne (EASA). Il doit être principalement utilisé comme avion d'entraînement notamment à cause de sa faible autonomie. L’aviation de tourisme aura vécu en France 90 ans et on s’oriente aujourd’hui vers une activité exclusivement d’ULM.

Affiché au tarif unitaire de 220.000 euros au catalogue de Pipistrel Aircraft, les Velis Electro seront loués 2.500 euros hors taxes aux écoles de pilotage et aéroclubs.