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10 avril 2021

SARS-CoV-2 l’aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo LFRD - DNR menacé de fermeture

EI-DLY Boeing 737-8AS RYR49KD EGNX LFRD - RYR77CP LFRD EGNX Serial 33601 24-10-2020

Les vols commerciaux de la compagnie Ryanair à destination du Royaume-Uni ne reprendront pas. Les salariés de la plateforme font l’objet d’un plan social et économique assorti de 18 licenciements. En revanche, l’activité industrielle de la Sabena Technics ne devrait pas être affectée. L’année 2020 a peut-être vu la fin des vols commerciaux au départ de l’aéroport de Dinard-Pleurtuit (Ille-et-Vilaine). À l’automne, la compagnie Ryanair, seule compagnie à faire décoller et atterrir ses avions à Dinard, annonçait suspendre ses liaisons avec le Royaume-Uni, en raison de la crise sanitaire. Celles-ci «ne reprendront pas », ont appris les salariés de la plateforme dinardaise. Ils ont aussi été informés, le mois dernier, d’un PSE (plan social et économique), les concernant. 18 employés aux services de l’escale, de la sûreté et de la piste risquent de perdre leur emploi. Les premiers licenciements pourraient intervenir, dès le mois de juin, redoutent-ils alors que les négociations se poursuivent.  La plateforme dinardaise, propriété de la Région Bretagne, fait l’objet d’une concession courant jusqu’en 2024 et comprenant la gestion des aéroports de Rennes et de Dinard. Cette gestion a été confiée à la SEARD (Société d’exploitation des aéroports de Rennes-Dinard) co-financée par la société Vinci (49 %) et la CCI d’Ille-et-Vilaine (51 %). Quand ce contrat de concession a été établi, il s’agissait de pérenniser l’aéroport de Dinard-Pleurtuit donc, forcément, la perspective de ces licenciements pose problème. Avec la compagnie Ryanair, cette plateforme accuse déjà un déficit annuel de 800 000 à 900 000 €. Jusqu’ici, l’excédent généré par l’exploitation de l’aéroport Rennais contrebalançait ces pertes. La crise sanitaire, entre autres facteurs plus structurels, est venue rebattre les cartes. Dans ces conditions, je ne vois pas comment la SEARD peut s’en sortir si elle doit, en plus, éponger le déficit de LFRD. La pérennité de l’aéroport reste dans les mains de l’entreprise de maintenance aéronautique Sabena Technics qui emploie 500 personnes. Alors que le secteur de l’aéronautique est secoué par la crise liée à la pandémie mondiale, Sabena technics mise sur l’aviation militaire pour compenser les pertes d’activité liées au trou d’air traversé par l’aérien civil. Ainsi, le 8 octobre 2020, la ministre de la défense a confirmé à l’entreprise la commande anticipée de trois Airbus A330 MRTT pour garantir l’activité de ses salariés, dans le cadre d’un plan de relance de la filière aéronautique.

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Six mois plus tard après la visite de la ministre de la défense, c’est la douche froide. Une note interne est tombée le 17 mars. Informant que la Direction générale de la maintenance aéronautique, du Ministère des Armées, allait attribuer à une autre entreprise, pour les dix prochaines années, la maintenance des avions Falcon 50 et Falcon 200 de la Marine Nationale. Ces avions sont chargés de la surveillance maritime et basés à Lann-Bihoué, Papeete et Nouméa. Ce contrat d’entretien, Sabena Technics l’avait repris à ce même concurrent, Jet Aviation, voilà six ans. Cette entreprise n’a pas son siège en France, ni même dans l’Union Européenne. Sa vitrine française a 22 salariés seulement. Jet Aviation est en fait une société suisse détenue par un groupe américain. Comment peut-elle obtenir un contrat d’Etat dans le contexte actuel du plan de relance pour l’économie française. De plus, sa proposition serait 40 % moins chère que celle de Sabena, qui aurait eu par contre la meilleure note technique. La différence de prix interroge. Sabena Technics va contester le résultat de l’appel d’offres par toutes les voies possibles.

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