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10 février 2022

Comment faisions-nous avant la géolocalisation GPS – GLONASS – GALILEO – BEIDOU ?

ZZ NAVIGATION 387

Au début de l'aviation, on se repérait de la même manière que sur les navires.

Lors des vols des premiers avions long-courrier, la technologie ne permettait pas de naviguer sans repères tout en étant absolument certain de sa position. C'est pour cela que l'équipage comptait un officier navigateur, qui regardait les étoiles la nuit avec un sextant pour se repérer, à la manière des marins. Cette pratique a disparu il n'y a pas si longtemps que cela, dans les années 90.

En effet, les avancées technologiques dans le domaine aéronautique à l'époque n'incluaient pas tous les moyens de navigation actuels, et lors de longs vols au-dessus des océans (qui s'effectuaient généralement de nuit), le navigateur pouvait, car un avion vole très souvent au-dessus des nuages, observer la voûte céleste grâce à un sextant, qui passait par un trou spécialement fait pour dans le cockpit (l’ASTRODÔME). En repérant les étoiles, il était capable de donner avec précision la position de l'avion, permettant ainsi de savoir si les pilotes faisaient bonne route.

ZZ RAF 17

Le marin français Éric Tabarly officiers et anciens élèves de l’école navale qui avait reçu une formation de pilote dans l'aéronavale française récupéra en 1964 un astrodôme sur un hydravion Short S.25 Sunderland réformé par l'aéronavale et racheté par un démolisseur spécialisé près de la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic. Installé sur le rouf du Pen Duick II cette coupole en plexiglas s'avéra très utile pour barrer à l'abri et faire le point depuis l'intérieur du bateau en économisant les forces du navigateur lors de la course transatlantique en solitaire de 1964 qu'il remporta haut la main. Cette disposition, réutilisée sur les Pen-Duick suivants, fut copiée par de nombreux régatiers transocéaniques et tour-du-mondistes dans les années 1960 et 70 et ne finit par passer de mode qu'avec l'avènement de la géolocalisation.

ZZ RAF 26

Un astrodôme est un dôme hémisphérique transparent installé dans le toit de la cabine de pilotage d'un avion, ce qui permet au radionavigateur l'usage d'un sextant lors de l'astronavigation. Avant l'introduction de la radionavigation, électronique, la seule façon qui existait pour le personnel navigant était de se repérer en observant les étoiles à l'aide d'un sextant, comme les navigateurs de navires. Pour réaliser une telle opération, il faut une vue panoramique de l'horizon sur 360 degrés. L'astrodôme permet justement cette vue. Les astrodômes furent surtout installés dans les avions de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale, tels le Liberator, le Lancaster et le Dakota puisque la majeure partie de ses opérations militaires étaient réalisées de nuit pour limiter les attaques aériennes. L'emploi du sextant et du point astronomique sur les avions de la RAF s'avéra décevant, fournissant des données peu précises au point qu'une enquête diligentée par 'Air marshal" Arthur "Bomber" Harris révéla que plus de la moitié des bombardiers nocturnes de la RAF larguaient leurs bombes loin de l'objectif au début de la guerre. Des techniques de radionavigation et des radars de suivi de terrain comme le H2S furent alors mis en œuvre par l'aviation britannique.

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