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4 juillet 2020

Fermeture de Hop ! Morlaix : « Un gâchis ignoble »

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C’est un gâchis ignoble. Ça me fait mal au ventre. Brit Air était une pépite et regardez ce qu’ils en ont fait… On a toujours eu, ici à Morlaix, les talents pour faire des choses fantastiques. Des gens formés, motivés, avec une super mentalité. Et une expérience dans des métiers rares qui vont manquer en Europe. Ils ont toujours tout donné. Pour moi, c’est clair : il s’agit d’une opération de destruction jacobine, menée par des gens qui pensent que rien n’est bon quand ce n’est pas décidé à Paris. Ça me rend encore plus régionaliste qu’auparavant. Car Brit Air, c’était ça au départ : une compagnie aérienne régionale, montée avec des partenaires régionaux, qui voulait lancer des lignes directes en zappant Paris pour désenclaver la Bretagne. À un moment donné, notre slogan a même été « Paris n’est pas capital ». Aujourd’hui, c’est un retour en arrière. On abandonne les régions. Mais la France va crever d’un Paris trop gros !

 

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La vente de Brit Air à Air France, en 1998, a-t-elle été une erreur ?

Ça a surtout été une contrainte. Dans une compagnie aérienne, traiter des petits avions ou de gros avions, ce n’est pas le même métier. Une compagnie régionale, ça fait du sur-mesure, avec de petits appareils, sur des réseaux à faible densité. Ce que ne savait pas faire Air France, grosse compagnie internationale. Ça n’était pas rentable pour elle. Mais ça l’était pour nous. On gagnait de l’argent, on s’était beaucoup développés. Au point d’être cotés en Bourse. Air France avait besoin d’un partenaire solide ; elle a proposé de nous racheter en disant « Si ce n’est pas vous, ce sera une autre compagnie régionale ». On a donc vendu. Pas le choix… Sans cela, on aurait perdu tous les contrats. On a quand même inclus une clause sur le maintien des emplois pendant dix ans. Et Air France l’a respectée. Mais on a dû faire face à un double problème. D’abord, on a intégré une techno structure épouvantable, remplie d’Énarques et de Polytechniciens qui savaient mieux que nous ce qu’il fallait faire. Nous n’avions plus aucune autonomie de gestion. Ensuite, on a vite compris qu’Air France ne nous avait pas achetés pour les bonnes raisons. Elle voulait juste éviter qu’on tombe entre les mains d’un concurrent étranger.

 

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Air France a-t-elle délibérément dépecé Brit Air ?

On a été protégés pendant dix ans. Mais j’ai toujours dit qu’à partir de la onzième année, Air France ferait tout pour déshabiller Morlaix. Comme j’avais dit que Hop ! ferait flop… Air France a fait tout ce qu’il fallait pour ramener les beaux actifs de Brit Air dans la maison mère. De manière quasi scientifique. C’est facile, après, de dire que la compagnie régionale perd de l’argent. Comme c’est facile de dire qu’on ne peut pas faire de formation à Morlaix. On a eu jusqu’à quatre simulateurs de vol à Morlaix. Qui a décidé d’en retirer trois ? Air France. Ils n’ont pas acheté pour les bonnes raisons, n’ont rien développé et on en arrive là aujourd’hui. Le pire, c’est qu’en tuant les lignes régionales, ils perdront eux-mêmes sur le long courrier. Et puis, en passant, pourquoi Air France ne veut-elle plus entretenir ses avions à Morlaix, alors qu’elle le fait au Maroc et en Inde ?

 

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Les difficultés viennent aussi du fait que l’aérien est pointé du doigt au regard de son empreinte écologique…

Comparer l’aérien à la SNCF, c’est dégueulasse. On ne compare pas ce qui est comparable puisque dès qu’on pointe du doigt quelque chose qui ne va pas sur le rail, on nous répond « Oui mais ça, ce n’est pas la SNCF, c’est Réseau Ferré de France ». C’est absurde, malhonnête, de la politique de bas étage dictée par des gens qui ne méritent pas de nous diriger. Moi je veux bien qu’on parle d’écologie, mais qu’on aille jusqu’au bout des choses. Qu’on compare dans la totalité. Ce sont les gens de Hop qui vont devoir payer les pots cassés pour de mauvaises raisons. Ils ne le méritent pas. Il ne faut pas faire ça…

Je partage à 200% ces propos qui sont ceux de Xavier Leclercq, ancien président et fondateur de la compagnie Brit Air. Né en 1944 à Douarnenez (Finistère), homme d’affaires français. Il a créé et développé l'entreprise Brit Air, compagnie aérienne régionale dont le siège social était à Morlaix. Sa biographie : Il a été Président de plusieurs organisations professionnelles comme le Comité des transporteurs aériens complémentaires (France), la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande ou l'Association européennes des compagnies régionales, il a également exercé des mandats électifs dans la Région de Morlaix (Bretagne), a été conseiller municipal de Plouezoc'h, et vice-président chargé de l'économie à la Communauté d'Agglomération du Pays de Morlaix. Il a été nommé « Breton de l'année » par le magazine Armor en 1995. Il est aussi médaillé de l'aéronautique, chevalier de l'ordre national du Mérite, et chevalier de la Légion d'honneur (JO du 2 janvier 1996).

 

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1973 - Création de la compagnie Brit Air par Xavier LECLERCQ

 

1974 - Acquisition de 2 Piper Aztec de 5 places

 

1975 - Brit Air devient Société de Transport Aérien Public et reçoit l’agrément du Ministre des Transports. Un appareil est basé à Caen.

 

1976 - Mise en exploitation d’un Piper Cheyenne pressurisé de 7 places.

 

1977 - Brit Air devient Société Anonyme. La Chambre de Commerce et d’industrie de Morlaix prend la majorité.

 

1978 - Acquisition et mise en exploitation de 3 nouveaux appareils de 7, 9 et 18 places.

 

1979 - Lancement de 5 lignes quotidiennes vers Londres. Acquisition de 2 nouveaux Bandeirante.

 

1980 - Inauguration du siège social à l’Aéroport de Morlaix. Lancement de 2 lignes vers Jersey et vers Cork

 

1981 - Livraison d’un quatrième Bandeirante et lancement de la ligne Rennes Lyon.

 

1982 - Signature d’un accord d’affrètement de longue durée avec Air Inter.

 

1983 - En janvier et Mars début d’exploitation pour le compte d’Air Inter des lignes Paris Quimper et Paris Rennes avec l’achat de 2 Fokker 27/500 de 50 places. Construction à Morlaix d’un atelier moderne de 1450 m2 pour l’entretien des avions.

 

1984 - Lancement de la ligne Caen-Le havre-Lyon.

 

1986 - Achat et livraison de 2 ATR 42 et affrètements d’ATR par Air France.

 

1987- Livraison de 2 autres ATR 42 et d’un SAAB 340 et affrètement par Air France de 2 ATR 42 dans le cadre d’un contrat de 4 ans.

 

1988 - Lancement des lignes Rennes - Toulouse et Brest - Lyon. Livraison de 2 Saab 340 supplémentaires.

 

1989 - Livraison de 2 A TR 42 et 3 Saab 340 supplémentaires. Les Fokker 27 sont remplacés par des ATR 42.

Signature avec AIR INTER de la prolongation des accords d’affrètements.

 

1990 - Mise en exploitation de 3 nouveaux ATR 42,

 

1991 - Livraison d'un ATR 42 et de 2 ATR 72 - Lancement de nouvelles lignes : Bruxelles – Toulouse, Rennes - Nice, Nantes – Düsseldorf et Nantes - Milan.

Construction d'un deuxième hangar pour la maintenance des appareils (Multiplication des surfaces par 4).

Création du Centre de Formation Aéronautique ICARE à Morlaix.

 

1992 - Mise en exploitation de 2 ATR 42 supplémentaires.

 

1993 - Lancement de la ligne Nantes - Londres.

 

1994 - Reprise des lignes Lyon - Limoges et Paris - Southampton. BRIT AIR élue Compagnie Régionale Européenne.

 

1995 - BRIT AIR est élue Compagnie Régionale Mondiale de l’Année par Air Transport World.

Livraison de 4 Canadair Régional Jet - Reprise des lignes Rennes - Paris AIR INTER.

 

1996 - Livraison de 4 Canadair Régional Jet supplémentaires.

 

1997 - Signature d 'un accord de franchise avec le Groupe AIR FRANCE. Mise en place d'un simulateur de vol Canadair Régional Jet à Morlaix. Livraison de 3 Canadair Régional Jet supplémentaires. Projet d'introduction de la Compagnie au Second Marché de la Bourse de Paris

 

1998 - Introduction au Second Marché de la Bourse de Paris - BRIT AIR a 25 ans - La flotte est portée à 25 avions (avril).

 

1999 - Arrivée des Fokker 100 qui seront au nombre de 4 dès l’été ce qui amènera la flotte à 31 avions (17 CRJ, 10 ATR (42+72) et 4 F100)

Première visite de type A réalisé à Morlaix d’un Fokker 100 (FGPXB) - Le cinquième Fokker 100 intègre la flotte en octobre

Création de Lyon Maintenance Filiale Britair - Xavier LECLERCQ réélu Président de la FNAM et de la CSTA

 

2000 - Continuité d’un vaste programme de construction, avec le nouveau siège social et une extension des bâtiments d’Icare

Un troisième simulateur convertible CRJ 200/700 prochainement à Icare.

19 juin annonce du rachat de Brit Air par Air France - 6 octobre Prise de contrôle de Brit Air par Air France

Fin 2000 il y aura 6 nouveaux appareils (3CRJ 100, 1 CRJ 700 et 2 Fokker 100)

 

2001 – 1er février Arrivée du premier CRJ 700 à Morlaix - Brit Air franchi le cap des 1000 salariés

3 CRJ 700 sont mis en ligne avec le programme d’été - Les ATR 42 FGHPZ et FGLIB quittent la flotte

Arrivée à ICARE d’un simulateur CRJ 100/200/700 et d’un simulateur Embraer 135/145

Arrivée à Morlaix du 4ème CRJ 700 le 7 septembre - Fin décembre Xavier LECLERCQ Président fondateur quitte Brit Air

 

2002 - Marc LAMIDEY devient Président Directeur Général.

Arrivée de 2 nouveaux CRJ 700 (FGRZE et FGRZF) début février - Retrait progressif des ATR de la flotte.

Opération de cession bail de 6 CRJ 100.

 

2003 - Arrivée du 8ème CRJ 700 le 26 mars à Morlaix - 29 mars sortie de la flotte du dernier ATR FGPHI

Arrivé du 10ème CRJ 700 le 6 juin - Flotte en juin 8 F100, 10 CRJ 700, 21 CRJ 100

Samedi 8 novembre Brit Air fête ses 30 ans avec 450 invités

 

2004 - Lundi 10 mai pour la première fois une petite fille est née dans un CRJ 700 Brit Air peu après l’embarquement à Lyon

Création du site intranet Brit Air

 

2005 - Arrivée du 11ème CRJ 700 - Achat d’un onzième Fokker 100 un des tout derniers construits par Fokker en décembre 1994 FGPXI numéro de série 11503

 

2006 - ICARE a 15 ans - ICARE c’est 4 simulateurs - 4000 stagiaires par an – 100 Compagnies clientes – 13500 heures de simulateurs.

 

2007 – Commande de 8 CRJ 1000 livrable dans 2 ans et demi soit en 2010

 

2008 – Travaux sur le site de Morlaix avec la construction de 2 étages au-dessus du bâtiment administratif et une amélioration du magasin.

Bri Air au nouveau terminal T2G à CDG

 

2009 – Icare se date d’un nouveau simulateur de vol CRJ 700/1000 construit par Fligth Safety.

Projet Afrique : Mise en place à ENTEBE d’une toute une infrastructure avec la mobilisation de toutes les équipes Brit Air afin de permettre à Air Ouganda de mettre en œuvre et d’exploiter des CRJ 100. (Location du FGRJH) - Vente de 2 Fokker 100 FGPXI & FGPXA

 

2010 – En mars introduction dans la flotte de 2 CRJ 900 (FHDTB & FHDTA) en attendant le 1000.

Première à la direction de la maintenance : réalisation en interne de la visite 8C+18 ans du Fokker 100 FGPXF vendu.

Arrivée du premier CRJ 1000 aux nouvelles couleurs Brit Air

 

2011 – 7 CRJ 1000 sont déjà livrés à fin avril et 4 autres le seront d’ici la fin de l’année. 1 en juillet, 2 en septembre et 1 en octobre

 

J’espère voire de mon vivant la Bretagne autonome dans la république Française. Elle l’a été entre 1532 et 1789. Si les XVIe et XVIIe siècles voient disparaître la souveraineté politique de la Bretagne, ils forment aussi une période d’âge d’or pour la province. Cela est encouragé par la position maritime de la péninsule, et l’essor des grandes découvertes européennes. Ainsi, la stabilité de l’économie bretonne, reposant sur un équilibre entre le commerce maritime, l’agriculture (polyculture et élevage) et l’industrie, permet à la péninsule de connaître moins de disettes que le reste du royaume. Ses nombreux ports disposent toujours de flottes de navires participant au moins au commerce européen. Ses toiles de chanvre ou de lin (noyales, bretagnes, crées) équipent une partie des flottes européennes. Ses grains sont exportés en Espagne, son sel (Bourgneuf-en-Retz et Guérande) en Europe du Nord. Les Bretons approvisionnent l’Angleterre en vin bordelais.

La balance commerciale bretonne est excédentaire.

Cette prospérité entretient un riche patrimoine de châteaux et profite aussi à l’art, en particulier religieux (enclos paroissiaux). Enfin, la Bretagne connaît un essor démographique certain, et plusieurs villes s’accroissent (Nantes, Brest, St-Malo). La limite linguistique du breton se fixe sur une fameuse ligne St-Brieuc-St-Nazaire, même si les élites (notamment la bourgeoisie urbaine) adoptent rapidement le français. En France il ne fait pas toujours bon de prêter intérêt à une autre langue, une autre culture, une autre politique que celles de la République. Ou, alors, de très loin. Pour s’en convaincre il n’est que de remonter dans le temps. Pour découvrir que, jusqu’à ce jour, élus, intellectuels, représentants de l’administration et décideurs de tous poil ont mis un acharnement d’une étonnante constance à tirer à vue et sans nuance sur tout ce qui n’est pas, dans ces domaines, franco-français. Malheur aux minoritaires dans la République ” Une et Indivisible “. Florilège de contre-vérités, de bêtises, de propos haineux ou racistes.

 

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