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20 août 2019

RETOUR SUR LA MORT D’EMILIANO SALA LE 21 JANVIER 2019

014 N264DB Piper PA-46 Malibu

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses Britannique AAIB vient de publier un rapport préliminaire sur la cause tragique de l’accident qui a couté la vie au jeune footballeur. Comme je vous l’ai exposé longuement dans ce blog le premier danger est le coavionnage ou vol à frais partagés. Ce rapport met en lumière le fait qu’il existe en Europe, des pratiques pour le moins suspectes à la frontière de l’aviation privée et du transport commercial. La première question porte évidemment sur la nature du vol privé ou commercial. Le rapport souligne que la CAA (Civil Aviation Authority) a informé l’AAIB qu’elle n’avait aucun dossier de demande afin d’obtenir une autorisation d’exploiter l’aéronef à des fins commerciales ; ni le Trustee, ni le Trustor n’ont demandé à la FAA ou à la CAA d’exploiter l’aéronef à des fins commerciales. Il est possible donc que l’assurance de l’avion ne couvre pas les vols commerciaux ou assimilés. Il va en effet s’agir de qualifier le vol, autrement dit, sur quelle base était transporté Sala à bord du N264DB ? Chacun sait qu’une licence de pilote privé n’autorise pas un pilote à transporter des passagers contre rémunération. Si le vol implique uniquement un pilote et un passager, comme ce fut le cas dans l’accident du 21 janvier 2019, entre Nantes et Cardiff, le pilote doit payer la moitié des frais d’exploitation. Cette interprétation de la FAA précise aussi que le pilote doit avoir un objectif véritable (également appelé objectif commun) pour effectuer le vol et c’est lui et lui seul qui décide du moment du vol. Le pilote doit avoir l’initiative du vol qui ne doit pas être fait dans le seul but de transporter un ou plusieurs passagers. Dans le cas présent, le passager semble s’être comporté en client et aurait retardé à plusieurs reprises l’heure de décollage. Le pilote n’avait visiblement pas l’initiative ni la maitrise de l’heure de départ. Le monoxyde de carbone est aujourd’hui à ce point de l’avancement de l’enquête une nouvelle piste pour le crash. En plongeant dans ma mémoire je me suis rappelé d’un crash d’un SOCATA TB20 TRINIDAD immatriculé F-GEVN. L’accident avait eu lieu à proximité de l’aérodrome de Troyes - Barberey dans l’Aube le 21 avril 1997. Bien que l’hypothèse du monoxyde de carbone n’ayant pas été retenue dans le rapport final. La DGAC suite à cet accident avait imposé la présence d’un détecteur de monoxyde de carbone à bord de tous les aéronefs d’Aviation Générale.

 

135 Détecteur-monoxyde

David Ibbotson et Emiliano Sala ont probablement été exposés à des niveaux potentiellement mortels de monoxyde de carbone. Des tests toxicologiques ont révélé que le passager présentait un niveau de saturation élevé en COHb (produit associant le monoxyde de carbone et l'hémoglobine), a déclaré l’AAIB dans un bulletin spécial. Selon les tests, Sala présentait un taux de saturation en carboxyhémoglobine (COHb) de 58 %. Un niveau de COHb de 50 % ou plus chez un individu par ailleurs en bonne santé est généralement considéré comme potentiellement fatal.

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