Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
F1HDE
22 janvier 2019

Disparition d’Emiliano Sala à bord du N264DB Lundi 21 Janvier 2019

 

014 N264DB Piper PA-46 Malibu

L’avion disparu en Manche est un Piper Malibu Mirage PA-46-310P monomoteur à piston. Construit en 1984, son immatriculation Américaine est N264DB, son N° de série 46-8408037, ICAO24 : A28E26 et son moteur est un TSIO-520-SER de 310 chevaux à six cylindres opposés horizontalement produit par Continental Motors. L’avion peut atteindre la vitesse de 363 km/h.

 

015 Continental 520

Avion de tourisme ou avion d'affaires ? Le Piper Malibu à bord duquel se trouvait le footballeur Emiliano Sala accepte les deux qualificatifs. S'il est utilisé pour un voyage en famille, c'est du tourisme. Dans le cas d'un vol de liaison Nantes-Cardiff, même avec un seul passager, il devient un avion d'affaires. Dans tous les cas, ce monomoteur à hélice n'est pas habilité à effectuer du transport public de passager, c'est-à-dire à titre payant selon la réglementation. Il s'agit donc d'un vol privé, peut-être réalisé à titre amical et gracieux par une connaissance du footballeur ou de son entourage, ou peut-être du coavionnage, une pratique dangereuse dont je vous mets souvent en garde sur le blog F1HDE. Le Piper Malibu, PA-46, n'était pas immatriculé en France, mais aux États-Unis, comme c'est souvent le cas pour cette catégorie d'avions, les règles administratives et techniques américaines étant moins complexes et plus pragmatiques que celles édictées par l'Europe. Nantes-Cardiff, c'est un vol international, de plus avec survol maritime. Le plan de vol est donc obligatoire, d'autant plus que le régime de vol est IFR, Instruments Flight Rules, basé sur les indications des instruments (et non pas sur des repères visuels). Le pilote doit obligatoirement maintenir un contact radio avec les centres de contrôle des pays survolés et respecter l'itinéraire convenu. Un tel appareil est équipé d'un pilote automatique qui réduit la charge de travail. 25 minutes après le décollage, l'avion a disparu des écrans radars. Le PA-46 qui a décollé lundi vers 20 h 15 de Nantes-Atlantique a établi des liaisons avec la tour puis l'approche de Nantes. Le relais a été pris ensuite par le centre de contrôle de Brest avant le transfert vers London Control. Environ 25 minutes après le décollage, l'avion a disparu des écrans radars des contrôleurs britanniques. Il se trouvait alors au-dessus des eaux territoriales britanniques par le travers de l'île de Guernesey. Les autorités n'ont pas fait part d'un éventuel message radio du pilote indiquant une panne ou une autre difficulté. La météo, avec l'arrivée de la dépression neigeuse, n'était pas très bonne, néanmoins praticable pour un appareil dégivré. Le givrage en vol à la suite d'une défaillance du système de protection ou la panne moteur sont quelques hypothèses de causes de l'accident. Pour connaître la vérité, une analyse très complète de l'épave sera nécessaire en sachant que ce type d'avion n'est pas équipé d'enregistreur de vol. Les boîtes noires sont obligatoires sur les appareils de transport public d'au moins vingt sièges. Les opinions sont assez mitigées quand on évoque le PA-46 Malibu auprès des pilotes ayant pratiqué ce type d'appareil. « C'est un monomoteur, à pistons, turbocompressé de 310 chevaux qui cumule donc des systèmes fragiles et sujets à panne », m'indique un pilote qui a connu des soucis avec le PA-46 et n'en garde pas un bon souvenir. À bord, on trouve six places (pilote compris) et une petite soute à bagages. Une version à turbine du PA-46 a été développée par Piper sous le nom de Meridian. L'avion est monopilote, ce qui ne pose pas de problème dans la majorité des situations, mais cela demande beaucoup d'organisation et de savoir-faire si survient une panne.

 

016 G-BEXJ Britten-Norman BN-2A-26 Islander N° de série 2020 Guernsey

Les moyens de recherche et de sauvetage mis en place par les îles Anglo-Normandes. Le G-BEXJ Britten-Norman BN-2A-26 Islander basé sur l’aéroport de GUERNSEY EGJB. La zone de recherche est une grande zone, parce que la marée y est très forte. Les recherches ont commencé environ dix kilomètres au nord d’Alderney et maintenant ils recherchent au sud de l’île. Il y a deux hélicoptères de garde-côtes anglais qui travaillent depuis ce matin, deux bateaux de sauveteurs, le BN-2A et aussi les bateaux de pêcheurs actuellement sur place. Dans les cas de crashs en pleine mer, on retrouve rarement les corps. Ce que recherche les sauveteurs en premier, c’est la carcasse de l'appareil. Si l’avion s’est effectivement écrasé en mer, mais qu’il est resté en une seule pièce, alors il faut être attentif aux traces d’huile qui remontent à la surface. S’il s’est brisé en vol – ce qui n’est pas à exclure, pour une raison ou pour une autre, alors on va retrouver des débris à la surface. Mais un avion de cette taille qui s’écrase entier sur l’eau coule en deux ou trois minutes. Si l’avion s’est brisé en vol et qu’ils ne sont plus dans l’avion, alors on va peut-être les retrouver, mais je ne sais simplement pas quand. Cela pourrait être aujourd’hui ou dans deux, trois semaines. Parfois, portés par les courants, on retrouve les corps sur les plages de Brighton (à environ 75km au sud de Londres). Cela peut paraître horrible, mais c’est là que se dirigent les flux de marée. L'appareil volait à 5000 pieds, le pilote a demandé à l'ATC de descendre à 2300 pieds, le control a donné son aval, le contact a été perdu après cette dernière communication.

 

017 LA ZONE DE RECHERCHE

Les conditions lors de la recherche la nuit dernière ont été difficiles, avec des hauteurs de vagues à deux mètres, avec de fortes averses de pluie et une mauvaise visibilité. A noter que ce sont les grandes marées cette semaine, avec un coef de 107 aujourd'hui, avec donc un très fort courant particulièrement dans la zone des Casquets.

 

018 Spirit of Guernsey St Peter Port

Mission Impossible ~ Theme Song ( Music Video )

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité