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8 décembre 2018

Cette nuit j’ai rêvé à la Révolution. "Les misérables de Victor Hugo, les gilets jaunes d'aujourd'hui".

 

377 Eugène Delacroix Le 28 Juillet

Aujourd’hui je vais vous raconter le cauchemar de ma vie et le rêve que j’ai fait cette nuit. Mon cerveau est remonté dans le temps, pour s’arrêter au début des années 1970. Un haut fonctionnaire est à la tête de l’état Français « Georges POMPIDOU ». J’habite au cœur de la banlieue rouge « Vitry sur Seine » plus précisément au 141 de la rue du Génie, mes parents louent cet appartement loi de 1948, sans confort. Nous vivons à cinq dans ce petit trois pièces, mon père, ma mère, mes deux frères et moi. Mon père venait  de faire faillite de sa société de papier d’emballage alimentaire, son échoppe était rue des Prouvaires dans le 1er arrondissement « les anciennes halles », le ventre de Paris parfaitement décrit par Zola en 1873. Ses clients l’appelaient « Papier ». L’état suite à un contrôle, c’était le début de la TVA, il lui avait donné une amende qui l’avait poussé à la faillite. Le petit gamin de 10 ans que j’étais à l’époque venait de découvrir ce que le mot misère veut dire. Ma mère récupérait les quelques centimes de francs restant dans son porte-monnaie pour acheter des patates notre aliment de base. Un jour j’ai vu mon frère faire des convulsions suite à la fièvre d’une grippe mal soignée, nous n’avions pas d’argent pour payer le médecin. Cela m’a fait découvrir une société hiérarchisée et divisée en classes sociales. Je n’avais rien demandé j’étais sur la planète terre du mauvais côté de la barrière celle de la pauvreté. Je sais également ce que le mot souffrance veut dire et comme un malheur n’arrive jamais seul d’autres ont surgi, la mort d’une personne chère ma tante à l’âge de 32 ans c’était ma deuxième mère. Cela vous fait vite sortir de la naïveté de l’enfance. La visite des huissiers et la crainte permanente de se retrouver à la rue. Vous comprenez pourquoi à moi il ne faut pas me parler de magie de Noël et des balivernes des curés dont la misère est leurs fonds de commerce pour maintenir les riches en place. Les évènements actuels font certainement remonter tous ces traumatismes de ma vie. Ma compagne a vécu également une enfance similaire à la mienne voilà  pourquoi nous n’avons pas voulu avoir d’enfant. Evitez de reproduire le cycle de la misère, en plus on fait du bien à la planète et on ne participe pas à sa démographie galopante cause du réchauffement climatique. Monsieur Macron le mouvement des gilets jaunes vient de la France profonde. Celle qui souffre, celle qui peine, celle qui bosse, celle qui n’a rien, cette France simple et courageuse, qui ne veut que vivre pas survivre. Monsieur Macron rappelez-vous 1789 c’était en France, attention à vos commentaires et à vos actes. Le peuple va prendre le virage révolutionnaire quand vous et vos élites allez demander à l’armée de tirer sur la foule et que l’armée fraternise avec la foule, à ce moment-là vous et votre clique vous avez 5 minutes pour faire vos bagages ! Rappelez-vous Louis XVI a été arrêté le 22 juin 1791 à Varennes. Comme Gavroche le petit miséreux qui aujourd’hui tombera sous les balles des forces de l’ordre. Elles tiraient et Gavroche chanta : On est laid à Nanterre, C'est la faute à Voltaire, Et bête à Palaiseau, C'est la faute à Rousseau. Dans la fusillade : Je ne suis pas notaire, C'est la faute à Voltaire, Je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau. Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet : Joie est mon caractère, C'est la faute à Voltaire, Misère est mon trousseau, C'est la faute à Rousseau. Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l'Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n'était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le coup, et se mit à chanter. Je suis tombé par terre, C'est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau, C'est la faute à Rousseau. L’illustration du jour : L'enfant qui figure sur La Liberté guidant le peuple a sans doute inspiré à Victor Hugo le personnage de Gavroche.

Eiffel : A tout moment la rue, avec Bertrand Cantat

 
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