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20 octobre 2018

Le 20 octobre 1898, l’Aéro-Club de France voyait le jour...

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En 2018, la plus ancienne institution aéronautique du monde fête ses 120 ans d’existence. De l’aérostation à l’espace, elle a accompagné la grande histoire de la conquête de l’air. Retour sur les premières années...
C’est avec les premiers temps de la généralisation de l’aérostation, dans le dernier quart du XIXe siècle, que des esprits pionniers envisagent d’organiser l’occupation du ciel. Une institution chargée d’encourager plus largement « la locomotion aérienne » est évoquée. À l’origine, cette association est également pensée pour accompagner les évolutions techniques, les suivre et les certifier par une homologation officielle. « L’Aéro-Club » est alors fondé par des passionnés, tous membres de l’Automobile Club de France et conscients de l’importance de cette aéronautique naissante. En 1898, ils sont cinquante-deux cosignataires de la création de ce club. Les principaux fondateurs que l’histoire retient ont marqué l’histoire des deux cercles parisiens : l’avocat et mécène Ernest Archdeacon, l’aérostier brésilien Alberto Santos-Dumont, l’industriel de la chimie et du pétrole Henry Deutsch de la Meurthe, l’industriel et pilote Léon Serpollet – qui détient le brevet de conduite automobile n°1 -, le comte Henri de la Valette, l’aéronaute et explorateur Henry de la Vaux, et surtout le pionnier de l’industrie automobile Jules-Albert de Dion, qui est le premier président de l’Aéro-Club de France jusqu’en 1905.
Le développement de l’Aéro-Club va aller de pair avec les avancées de l’aérostation - les ballons - et de l’aéronautique – les avions. Après un an d’existence, l’institution dépasse la centaine de membres. Le 9 janvier 1899, elle est officiellement reconnue par le préfet de police de Paris, Charles Blanc. Naturellement, son premier siège social est dans les locaux de l’Automobile Club de France, au 6 place de la Concorde dans le 8e arrondissement de la capitale. En 1901, alors que l’association compte 410 membres, elle organise un parc à ballons pour ses membres, avec des hangars, des machines de gonflement et des ateliers de réparation sur des terrains acquis dans les coteaux de Saint-Cloud. Le lieu permet de faire de la compétition et de proposer des baptêmes de l’air avec des ballons sphériques gonflés à l’hydrogène ou au gaz de ville. Une revue destinée aux membres fait son apparition sous le nom de L’Aérophile, qui deviendra l’actuel Aérofrance. Des commissions sont montées pour soutenir les diverses activités de l’Aéro-Club : la documentation technique et sportive, les records, l’attribution des brevets de pilotes d’aérostats - et par la suite des pilotes d’avion -, les plus légers que l’air ou encore les plus lourds que l’air !
La partie compétitive installe avec succès l’existence de l’Aéro-Club de France dans la première décennie du XXe siècle. En 1901, la célèbre coupe Deutsch de la Meurthe est créée pour les aérostiers, avec le Grand Prix de l’Aéro-Club de France, doté de 100.000 Francs pour le premier « navigateur aérien » capable de partir de Saint-Cloud, de contourner la Tour Eiffel et de revenir à son point de départ en moins de trente minutes ! En 1906, la coupe Gordon Bennett, organisée par l’Aéro-Club de France, s’inscrit comme la première compétition aéronautique internationale, mais également automobile et aérostatique. En 1909, la barre des mille membres est franchie ; l’Aéro-Club de France compte en effet 1.300 membres ! Cette même année, il est reconnu d’utilité publique par un décret présidentiel du 20 avril. « Plus haut, plus vite, plus loin » devient la devise de l’institution, devise qui sera adoptée par la Fédération Aéronautique Internationale (FAI) qui a vu le jour en 1905.
L’évolution technologique intéresse également les instances de l’Aéro-Club de France qui nomme des commissaires chargés d’homologuer les records ; c’est la première et unique institution qui lance cette pratique et qui récompense les exploits par des sommes d’argent et une médaille commémorative. En 1909, des règlements sont mis en place et les premiers brevets de pilote sont décernés : Louis Blériot reçoit ainsi le brevet n°1, Henri Farman est le n°5, Alberto Santos-Dumont est le n°12, précédant les américains Orville et Wilbur Wright, respectivement n°14 et n°15 – par superstition, il n’y a pas de brevet n°13 ! 17 brevets sont délivrés en 1909, plus de 200 l’année suivante.
À la veille du premier conflit mondial, l’Aéro-Club de France est désormais installé dans le paysage aéronautique Français...

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