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22 juin 2017

REFLEXION DEPUIS LE SALON DU BOURGET 2017

L’aviation au carrefour de deux mondes. L’ancien et le nouveau. Lundi je fus surpris dans les allées du salon par une société qui maintien en condition opérationnelle les systèmes ILS des aéroports, en mai lors de mon séjour à Saint-Malo, j’ai constaté que le système d’approche aux instruments de l’aéroport de « DINARD PLEURTUIT SAINT MALO » est démonté et remplacé par des approches GNSS. Samedi en me posant à « TROYES BARBEREY » je constate que le LOCALIZER à disparu et que LFQB n’a plus d’ILS. La raison c’est que l’Etat Français « DGAC » vient de se désengager du maintien en condition opérationnelle des systèmes ILS et à transférer la responsabilité aux organismes gestionnaires des aéroports qui bien sûre n’ont pas les moyens d’entretenir de tel système et passent les uns après les autres avec des procédures GNSS. La société THALES ne propose plus à son catalogue des systèmes d’approches aux instruments ILS. 

SIAE LFPB 2017 24 ILS OU GNSS

Un ILS, c'est quoi ?

Un ILS (Instrument Landing System) est un système électronique destiné à guider les avions vers une piste d'aéroport. En effet, la météo n'est pas toujours favorable, et les ILS permettent des approches très précises même sans visibilité, donc autorise les atterrissages en tous temps.

Les ILS sont constitués de 3 sous-ensembles

-  Le LOCALIZER qui donne l'axe de la piste

-  Le GLIDE qui donne la pente de descente (généralement 3°)

-  Le DME ou le MARKER qui donne la distance de l'avion à l'entrée de piste

Un peu d'histoire

Cela fait plus de 16 ans que cette société assure la maintenance des ILS sur les différentes bases militaires. La maintenance des ILS des aéroports civils était, jusqu'à maintenant, assurée gratuitement par la DGAC. Fin 2015, la DGAC a décidé d'arrêter de maintenir les ILS pour les 50 plus petits aéroports français, en considérant qu'une approche par GPS pouvait suffire. Comme la plupart des compagnies aériennes ont préféré garder l'ILS, une douzaine d'aéroports ont été contraints de conserver leur ILS. La société avait anticipé cette évolution. Des mailings ciblés à ces aéroports ont été envoyés dès 2014. Courant 2015, une négociation sur les prix et conditions a été menée avec l'Union des Aéroports Français (UAF). En parallèle, un dossier pour certifier la société comme prestataire capable de maintenir les ILS, a été validé par la DGAC, la société privée étant donc la première société civile à obtenir ce type de certification en France. Actuellement, la société maintient 23 ILS militaires et 10 ILS civils. L'an prochain, 3 aéroports supplémentaires devraient s'y ajouter.

Perspectives de croissance

La société envisage de se développer sur deux axes, d'une part augmenter les volumes et, d'autre part, diversifier les services. Dans le cadre de la maintenance préventive, elle intervient quatre fois par an au minimum dans chaque aéroport. Elle propose également, à cette occasion, ses services de maintenance de tout autre équipement électronique. L'objectif étant de simplifier les tâches du gestionnaire d'aéroport. A ce titre, dans le cadre militaire, la société assure déjà la maintenance des radars d'aide à l'atterrissage GCA. Une équipe, dédiée au MCO (maintien en condition opérationnelle) des ILS a été constituée. Pour être habilités à travailler sur un ILS, leurs techniciens ont effectué une formation à l'ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile) et ont passé un an en apprentissage avec un technicien qualifié. Ils interviennent sur tout le territoire français. La société maîtrise l'ensemble des aspects de la maintenance, y compris les vols de contrôle. Leurs techniciens sont capables de traiter toutes les modifications de cet équipement essentiel aux aéroports. Assurer la continuité du service, c’est ce qui guide leurs actions sur le terrain.

20 juin 2017 - Best of Salon du Bourget

Mercredi, j’ai rencontré Laurent DUVAL www.radarvirtuel.com qui était présent sur le salon, nous avons longuement échangé sur un pôle d’intérêt commun l’ADS-B, nous parlons de l’évolution du système, il me parle de ses projets et de ses innovations. On se rencontre que l’informatique n’a pas fini de nous étonner et de nous apporter des belles surprises. Après 34 ans de travail dans la première société d’électronique française je me rends compte que l’avenir n’est plus chez eux mais plutôt dans les startups en marche vers l’avenir. Dans un prochain message je vous parlerais de mes expérimentations d’une radio logicielle, en anglais Software Radio ou Software Defined Radio (SDR).

 

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